Rescapé du raz-de-marée immobilier des années 60-70, le Palais de Marbre est un témoin de la splendeur qu’atteignirent, dans la seconde moitié du XIXe siècle, certaines résidences saisonnières de la Riviera.
L’histoire de ses jardins successifs permet de décoder ce que nous y voyons aujourd’hui, car l’édifice a été construit dans un tout autre environnement végétal et le parterre régulier qui l’accompagne si bien, n’a été composé qu’un demi-siècle plus tard.
Vers 1840, une grande habitation traditionnelle fut construite à cet emplacement par Honoré Gastaud, banquier niçois, qui désira l’entourer d’un parc du nouveau style irrégulier. Des allées sinueuses parcouraient l’espace planté d’essences subtropicales, les deux petites tours encore présentes y mettaient des accents pittoresques, un ruisselet serpentait dans la dénivellation du côté du soleil levant, rejoignant plus bas des pièces d’eau de formes mouvementées qui subsistent en partie, un immense jardin d’hiver vitré, aujourd’hui disparu, s’étendait en direction de la terrasse-belvédère établie sur deux étages de grottes artificielles, toujours en place du côté de la vue sur la mer.
C’est à cette période que remonte la plantation des grandes essences botaniques du parc, araucarias, eucalyptus et surtout palmiers et cèdres qui ont donné, par la suite, leurs noms à la propriété appelée successivement « Villa Les Palmiers » et « Les Grands Cèdres ». Ce jardin avait une telle réputation de beauté qu’à son séjour de 1856 sur la Riviera, la tsarine Alexandra Féodorovna avait tenu à le visiter, et lors des festivités du rattachement du comté de Nice à la France, Napoléon III et l’impératrice Eugénie y furent reçus. Or la banque Gastaud fit faillite en 1870. Le domaine mis en vente fut acquis par Ernest Gambart, marchand d’œuvres d’art. Il lui fallait un cadre de choix pour installer ses collections et mettre en valeur les œuvres qu’il proposait à ses clients. La transformation de la bastide en villa « Les Palmiers », fut confiée à l’architecte niçois Sébastien-Marcel Biasini.
À une inspiration Renaissance italienne celui-ci associa des réminiscences du style français au XVIIIe siècle. Le revêtement de l’édifice exigea 27 chargements de marbre de Carrare acheminés par voie maritime, et les Niçois baptisèrent aussitôt le bâtiment du nom qui lui est resté.
Si l’implantation des immeubles d’habitation de l’actuelle copropriété « Les Grands Cèdres » ne lasse pas de choquer les visiteurs, il faut reconnaître qu’à l’issue de cette “opération”, le parc n’a pas été démembré et que l’ensemble que forment le Palais de Marbre (il est à présent affecté aux archives municipales) et son parterre, est sauvegardé.
Le service des Archives Nice Côte d’Azur propose une consultation en ligne sur https://archives.nicecotedazur.org/
La mise en ligne concerne un fonds de documentation écrite, graphique (plans) ou iconographique (photographies, cartes postales, estampes) variée, soit des milliers des références sur le patrimoine architectural, l’urbanisme, le tourisme balnéaire ou encore sur le Carnaval. Ce nouveau site constitue à la fois :
Ce site a donc vocation à s’adresser à la communauté des chercheurs du monde entier, aux curieux d’histoire de Nice et au grand public . Il permettra au plus grand nombre, Niçois, résidents, touristes, amis lointains, de découvrir les richesses des fonds d’archives depuis 1176 ainsi que l’offre culturelle de l’établissement.
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