Espace Donation Ferrero

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L’espace Ferrero est actuellement fermé

Ses collections seront prochainement présentées au Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain.

Jean Ferrero, fondateur de la galerie du même nom et acteur de la vie artistique niçoise des cinquante dernières années, a été un témoin privilégié des mouvements artistiques, qui sous l’appellation générique « Ecole de Nice », ont vu le jour à Nice. Grace à la proximité et à l’amitié qu’il a eues avec les artistes de ce mouvement, sa collection présente un reflet pertinent et révélateur du foisonnement artistique de cette période. A ce titre, cette donation présente un intérêt historique certain pour la connaissance de l’histoire de ce courant artistique.

La donation Ferrero concerne 853 œuvres : 48 œuvres d’Arman, 37 œuvres de César, 30 œuvres de Ben et des œuvres d’artistes dits de l’Ecole de Nice comme Claude Gilli, Robert Malaval, Bernar Venet, Serge III, Edmond Vernassa, Pinoncelli, Albert Chubac, Sacha Sosno, Jean-Claude Farhi…

Exposition d'une quarantaine des œuvres d'art de "l'école de Nice" donnée par Jean Ferrero (photographe et acteur de la vie artistique niçoise ces cinquante dernières années) à la Ville de Nice. Il sera ainsi possible de découvrir l' « Estafette » multicolore de Ben, « Le Concerto de Pékin » seule œuvre réalisée en Chine et en direct par Arman, les premières peintures de Venet datant de 1964, et aussi des œuvres de César, Gilly…

Voici la liste des œuvres exposées :

ARMAN (Nice 1928 – New York 2005)

Portrait poubelle de Jean Ferrero, 1986
Concerto de Pékin, 1989
Poubelle MAT – Série 87/100, 1964
Hermès aux clefs, 2003 (sculpture)
Orbes (les amants) N°1, 1979 (sculpture)
Ménagère (multiple)

Bernar VENET (Château-Arnoux-Saint-Auban 1941 – vit et travaille au Muy et à New York)

Relief – peinture industrielle, 1964

Jean-Claude FARHI (Paris 1940 – Monaco 2012)

Sans titre (peinture cosignée avec César), 1966
Moteur, 1966 (sculpture)
Moteur, 1966 (sculpture)
Projet de sculpture monumentale, 2000 (sculpture)

Martine DOYTIER (Clichy 1947 – Nice 1984)

Autoportrait à l'Ecole de Nice, 1984
L'horloger, années 80 (sculpture)

BEN (Naples 1935 – vit et travaille à Nice)

Estafette Renault, années 70
Ici habite Ferrero, 1971
Porte manteau, 1973 (sculpture)
Le grand Ferrero, 1985
J'ai chié dans ma culotte
It's a Sida world, 1988
La route de la gloire de l'art à Nice, 1978
Dans ce chiffon j'ai vu un lapin, 1989
J'ai pas peur de Ferrero, 1994
L'art est un foutoir, 2011

Robert MALAVAL (Nice 1937 – Paris 1980)

Autre portrait d'Hélène, 1971

SOSNO (Marseille 1937 – Monaco 2013)

Portrait d'Arman n°19/25, 1975

Edmond VERNASSA (Nice 1926 – Nice 2010)

Contrainte, 1971 (sculpture)
Contrainte, 1971 (sculpture)

Jean MAS (Nice 1946 – vit et travaille à Roquefort-les-pins)

Ombre

Jo GUICHOU (Antibes 1955 – vit et travaille à Nice)

Sans titre (peinture), 2004

CESAR (Marseille 1921 – Paris 1998)

Compression de bidons (cosignée avec Ben), 1989 (sculpture)
Hommage à Morandi, années 70
Conserve expansion, 1966
Compression de papiers

Claude GILLI (Nice 1938 – vit et travaille à Nice)

Fétiche à clous, 1973 (sculpture)
Deux coulées, 1966/71
Trois coulées N°2/8 (sculpture)
Nature morte, 1999
Cantarëu Bavous (maquette de char de carnaval), 1994 (sculpture)
Clin d'œil à l'Ecole de Nice, 2012

P. MOYA (Troyes 1955 – vit et travaille à Nice)

T'habites au Moya land ? 2009

Jacques SECHAUD (Les Pavillons sous Bois 1926 – vit à Nice)

La Cène – 10ème anniversaire du Manifeste de Milan, 1991

Bernard REYBOZ (Lyon 1951 – Antibes 2012)

Galets (triptyque), 1983-84

Ouvert le dimanche

L'École de Nice est le courant artistique qui s'est développé à Nice à la fin des 50; ils étaient au départ trois artistes : Arman, Klein et Raysse; ils sont maintenant des centaines.
Ce qui les caractérisent :
- Quatre critères d'appartenance : Premièrement, un artiste ne peut se revendiquer de l’école de Nice que s’il se tient distant de tout académisme, de toute convention; Deuxièmement, l’artiste doit avoir réalisé une partie significative de son travail à Nice ou dans sa région; Il se doit d’être initiateur ou moteur, et non suiveur d’un mouvement; Enfin, il doit s’inscrire dans une problématique contemporaine.
- il y a eu au sein de l'Ecole de Nice, trois mouvements : D'abord, ce que l'on appelle "le nouveau réalisme", c'est une sorte de "pop art" à la française apparu dans les années cinquante, ou se sont distingués trois niçois : Arman, Raysse et Klein, trois artistes que l'on a souvent associés à César (le voisin marseillais); Puis dans les années soixante, les artistes regroupés autour de Fluxus (Ben, Alocco et Brecht, ...) mélangent humour, poésie iconoclaste, gag, détails de la vie, dans la perspective d’épuiser toutes les possibilités du… "Tout est art", tout devient possible, et tout le monde peut faire de l’art, et surtout plus besoin de lieux de consécration, les territoires sont dépassés (peinture, sculpture, musique danse font un tout), on réinvente la poésie, on se met en scène dans des gestes quotidiens, on se livre à des théâtre-actions et des happenings anti-musique, avec destruction d’instruments de musique, brûlages de partitions, etc.. on pousse la provocation à ses limites acceptables, on interpelle le public, voire même on l’insulte sur ses comportements "petits bourgeois"!; Enfin, dans les années 70, de nombreux artistes (Charvolen, Chacallis, Isnard, Maccaferri, Miguel, ..., Viallat, Dolla et Saytour, ...) rejoignent le "le Groupe 70" et "Support Surface", deux mouvances qui, après l’objet comme élément d’art et l’attitude, reviennent aux outils et aux procédures de la peinture un temps délaissée au profit de nouvelles formes d’expression.
Et puis, il y a les inclassables : Bernar Venet, Albert Chubac, Malaval, Verdet, Sosno ou Jean Mas.

Il sera ainsi possible de découvrir l' « Estafette » multicolore de Ben, « Le Concerto de Pékin » seule œuvre réalisée en Chine et en direct par Arman, les premières peintures de Venet datant de 1964, et aussi des œuvres de César, Gilly…