Exposition présentée par le Forum d'Urbanisme et d'Architecture
Avec la présence forte de la nature aux marges même d’une ville à la topographie si particulière, avec l’omniprésence de la mer ou de la montagne où que le regard se porte, Nice est plus qu’une ville : elle est une ville-jardin, une ville-paysage.
De fait, ses contrastes de formes et d’ambiances entre un hyper-centre densément construit et des reliefs où la ville se fond dans le minéral et le végétal font véritablement d’elle un laboratoire singulier de la rencontre entre ville et nature : deux milieux que l’on oppose souvent l’un à l’autre, mais qui sont pourtant capables de s’inventer un destin commun justement à travers cette rencontre.
Déjà à l’occasion de l’ouverture de la Promenade du Paillon, la Ville de Nice, par le biais du Forum d’Urbanisme et l'Architecture, avait mis en lumière le question de la création paysagère dans les villes par une exposition intitulée “La Ville fertile”. Quatorze projets en France et en Europe illustraient alors combien des interprétations à chaque fois renouvelées l’idée de nature peuvent inspirer aujourd’hui le dessin même de la ville.
On voyait aussi comment la notion de paysage a désormais débordé la simple idée romantique de panorama naturel, pour initier de nouveaux croisements avec l’architecture et l’aménagement et ainsi enrichir des projets urbains aptes à répondre aux défis de villes toujours plus complexes.
La présente exposition, consacrée au réaménagement du parc de la Colline du Château, est l’occasion de poursuivre cette réflexion. On y découvre la capacité à retrouver l’esprit des lieux d’un site si riche et symbolique, ainsi qu’à parvenir un équilibre nouveau entre nature et histoire, entre ciel et terre, entre mémoire et création.
La démarche développée autour de ce projet de parc public consiste à retrouver et à magnifier un “déjà là” historique et paysager, mais également un autre “déjà là”, fait de mémoires d’habitants et d’usages transmis de génération en génération. Elle illustre ainsi combien le paysage est plus qu’un mot ou une idée : il est à la fois le lieu et un instrument de (ré)conciliation entre des aspirations citoyennes à développer de nouvelles convivialités et à se réapproprier la ville, à s’y recréer des racines – comme le fait justement le végétal.
Des origines du site à son évolution historique, du constat des usages mais aussi des problèmes d’aujourd’hui à leur résolution par un projet à la fois contemporain et ancré dans la mémoire, cette exposition est un parcours qui anticipe sur celui qu’il sera demain possible de faire sur cette “colline retrouvée”.
Entrée libre